La soif de prestige d'un pays par le sport ne connait décidemment aucune limite. L'Espagne en fait la preuve absolue en se moquant de nous éhontément.
On croyait pourtant la blague bien bonne quand Contador, avec un culot d'acier, avait prétendu que son controle positif était dû à une viande de boeuf avariée.
Explication, en soi, risible (quand on connait l'hygiène de vie des sportifs de haut niveau) et en plus pulvérisée par tous les médecins du sport, de manière scientifique cette fois.
Mais la fédération espagnole de bicloune (terme correspondant mieux au sérieux de ce gens-là) a donc choisi de vendre son âme au diable. D'après Marca et d'autres quotidiens, elle va annoncer que le triple vainqueur de la Grande Boucle (double seulement, s'il est convaincu de dopage pour 2010) va être blanchi des accusations de dopage et va voir sa sanction d'1 an de suspension annulée.
Contador : on en a besoin! Il sert un but extra-sportif. Sans parler des politiques: même José Luis Zapatero, premier ministre, a estimé qu'"il n'y avait aucune raison juridique de sanctionner Contador". Le ministre des Sports a aussi ajouté: "l'Espagne n'est pas laxiste".
Plus inquiétant est bien entendu la question qui découle de tout cela : et la fédération espagnole de football est-elle plus regardante sur ses sportifs? Entre les performances de Barcelone et celles de l'équipe nationale, composée essentiellement de joueurs de ce club, on pouvait légitimement se poser des questions. Les inquiétudes deviennent encore plus grandes à la lumière du comportement de la fédération de vélo espagnole. Le dopage serait-il devenu un détail de l'histoire du sport ?